Joseph Christophe
Hercule et Acheloüs
Estimate: 30.000 - 40.000 EUR
Price realised: not available
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Description
Huile sur toile
Porte une signature et une date 'la Fosse 17…' en bas à gauche
(Manques)
Hercules and Achelous, oil on canvas, by J. Christophe
h: 111,50 w: 146,50 cm
Provenance : Vente anonyme ; Lucerne, Gloggner Kunstauktionen, 4 novembre 2006, n°26 (comme attribué à Charles de La Fosse) ;
Acquis lors de cette vente par l'actuel propriétaire
Commentaire : Nous remercions François Marandet de nous avoir indiqué que notre toile revient à Joseph Christophe, vers 1690. Il la rapproche stylistiquement d'Hercule et le taureau de Crète' peint par Christophe en 1704, connu par la gravure1, et de la 'Naissance de Bacchus' (localisation inconnue), signée, deux œuvres où les groupes des nymphes sont similaires. Elle peut être située dans le cours de la peinture française du tournant du siècle, à la fin du règne de Louis XIV. A la suite de l'exemple de Charles de la Fosse et d'Antoine Coypel, la mythologie est devenue aimable ; l'influence de Le Brun et de Mignard s'est estompée au profit de celle des peintres bolonais. On perçoit l'influence de Bon Boulogne, des analogies de style avec un Nicolas Bertin, un Louis Galloche, et même François Lemoine (son 'Hercule et Cacus', par exemple, 1717, Paris, Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Art).
A l'occasion du onzième de ses douze travaux, Hercule libère Prométhée, enchaîné par Jupiter au Caucase pour avoir appris aux hommes l'usage du feu2. Chargé par le roi Eurysthée de lui rapporter les pommes d'or du jardin des Hespérides, lieu inaccessible aux mortels, Hercule, après un long périple où il combat entre autres Antée, fils de la Terre, atteint le sommet où se trouve Prométhée, le seul à pouvoir lui révéler le lieu exact du jardin. D'une seule flèche il transperce l'aigle qui dévorait chaque jour le foie du Titan et rompt les chaînes qui l'entravent. En France, ce sujet a été traité par Nicolas Bertin en 1703 (Paris, musée du Louvre).
Formé dans l'atelier de Bon Boulogne au début des années 1680, Joseph Christophe est mentionné comme élève à l'Académie Royale et remporte le Premier Grand Prix en 1687, mais son séjour à l'Académie de France à Rome est annulé par manque de crédit. Ce parcours qui aurait dû le mener directement à l'Académie est interrompu, ce qui l'oblige à rejoindre à la Maîtrise parisienne, la communauté des maîtres peintres et sculpteurs de Saint-Luc, au début des années 1690 (Montaiglon, 'Procès-verbaux'..., Paris, 1880, t. III, p. 315). Il réalise le " may " de Notre-Dame en 1696 (disparu). Il est finalement agréé à la prestigieuse institution en 1701, et présente l'année suivante, son morceau de réception 'Persée coupant la tête de Méduse avec l'aide de Pallas' (musée des Beaux-Arts de Tours). Il reçoit alors de prestigieuses commandes, des décors tels une représentation de jeux d'enfants qui ornait le cabinet particulier du Dauphin (Musée national du château de Fontainebleau) ou encore 'Diane et Callisto' en 1724 pour l'Hôtel du Grand Maître à Versailles (Musée du Louvre).
Porte une signature et une date 'la Fosse 17…' en bas à gauche
(Manques)
Hercules and Achelous, oil on canvas, by J. Christophe
h: 111,50 w: 146,50 cm
Provenance : Vente anonyme ; Lucerne, Gloggner Kunstauktionen, 4 novembre 2006, n°26 (comme attribué à Charles de La Fosse) ;
Acquis lors de cette vente par l'actuel propriétaire
Commentaire : Nous remercions François Marandet de nous avoir indiqué que notre toile revient à Joseph Christophe, vers 1690. Il la rapproche stylistiquement d'Hercule et le taureau de Crète' peint par Christophe en 1704, connu par la gravure1, et de la 'Naissance de Bacchus' (localisation inconnue), signée, deux œuvres où les groupes des nymphes sont similaires. Elle peut être située dans le cours de la peinture française du tournant du siècle, à la fin du règne de Louis XIV. A la suite de l'exemple de Charles de la Fosse et d'Antoine Coypel, la mythologie est devenue aimable ; l'influence de Le Brun et de Mignard s'est estompée au profit de celle des peintres bolonais. On perçoit l'influence de Bon Boulogne, des analogies de style avec un Nicolas Bertin, un Louis Galloche, et même François Lemoine (son 'Hercule et Cacus', par exemple, 1717, Paris, Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Art).
A l'occasion du onzième de ses douze travaux, Hercule libère Prométhée, enchaîné par Jupiter au Caucase pour avoir appris aux hommes l'usage du feu2. Chargé par le roi Eurysthée de lui rapporter les pommes d'or du jardin des Hespérides, lieu inaccessible aux mortels, Hercule, après un long périple où il combat entre autres Antée, fils de la Terre, atteint le sommet où se trouve Prométhée, le seul à pouvoir lui révéler le lieu exact du jardin. D'une seule flèche il transperce l'aigle qui dévorait chaque jour le foie du Titan et rompt les chaînes qui l'entravent. En France, ce sujet a été traité par Nicolas Bertin en 1703 (Paris, musée du Louvre).
Formé dans l'atelier de Bon Boulogne au début des années 1680, Joseph Christophe est mentionné comme élève à l'Académie Royale et remporte le Premier Grand Prix en 1687, mais son séjour à l'Académie de France à Rome est annulé par manque de crédit. Ce parcours qui aurait dû le mener directement à l'Académie est interrompu, ce qui l'oblige à rejoindre à la Maîtrise parisienne, la communauté des maîtres peintres et sculpteurs de Saint-Luc, au début des années 1690 (Montaiglon, 'Procès-verbaux'..., Paris, 1880, t. III, p. 315). Il réalise le " may " de Notre-Dame en 1696 (disparu). Il est finalement agréé à la prestigieuse institution en 1701, et présente l'année suivante, son morceau de réception 'Persée coupant la tête de Méduse avec l'aide de Pallas' (musée des Beaux-Arts de Tours). Il reçoit alors de prestigieuses commandes, des décors tels une représentation de jeux d'enfants qui ornait le cabinet particulier du Dauphin (Musée national du château de Fontainebleau) ou encore 'Diane et Callisto' en 1724 pour l'Hôtel du Grand Maître à Versailles (Musée du Louvre).